Non classé

2022 commence

By 27 janvier 2022 No Comments

Une nouvelle année à commencé. Et du point de vue des évolutions géopolitiques et économiques, 2022 marque un changement majeur, une évolution notable du RCEP. derrière ces initiales se cache le “Régional Compréhensive Economic Partnership” qui se traduit par accord de partenariat économique global entre désormais 15 membres de la zone “Asie-pacifique” à savoir : Chine, Philippines, Malaisie, Laos, Indonésie, Cambodge, Vietnam,Thaïlande, Singapour, Bruneï, Birmanie, Nouvelle-zélande, Australie, Corée du sud et Japon.

Ces pays représentent peu ou prou 30% du PIB et du commerce mondial, c’est le plus grand accord de libre échange au monde. Et cela risque, à terme, de bouleverser les fragiles équilibres hérités de la guerre froide. De fait, L’Union Européenne est désormais dans une situation fort inconfortable, devant jongler avec ses (nombreuses) contradictions politiques et économiques. Coincée entre les USA qui restent l’inspirateur premier des décisions de la Commission, de plus en plus contestée au sein des peuples de l’UE, la Russie qui semble attirer vers elle quelques uns des anciens pays du “bloc de l’est” et le fameux RCEP dont nous venons d’évoquer l’expansion. La construction européenne parâit de plus en plus fragilisée et l’hystérie actuelle autour de la gestion de la crise sanitaire n’arrange rien.

La marche du monde est une perpétuelle évolution, à tous les points de vue, en seul petit siècle l’humanité a fait des prodigieux bonds technologiques et démographiques dont les conséquences ne sont pas toujours très heureuses. Mais un des aspects les plus étonnants, c’est probablement l’émergence de “systèmes parallèles” dans certains secteurs et, à cet égard, un des plus emblématique est sans conteste le “Bitcoin”. cette cryptomonnaie, dont l’émergence date de janvier 2009, est sans nul doute l’actif financier le plus performant, malgré une volatilité sans pareille. C’est dans la construction même de cet actif, rareté voulue puisque le nombre de “Bitcoins” est fini et connu, que réside une partie de sa performance. Mais c’est aussi et surtout une contestation faite aux états de battre monnaie. Et cette contestation n’est pas sans fondement. En effet, alors même que le rôle des états est de garantir la valeur de la monnaie qu’ils créent, qui doit être le reflet de la richesse des pays ou entités émetteurs, nous voyons bien que, bien avant la crise de 2008, les banques centrales, et avant elles les banques d’états, n’ont de cesse que de dévaluer la valeur réelle des monnaies. Ainsi, par exemple, le sacro-saint euro, qu’on nous présente comme l’alpha et l’oméga de la construction européenne et du bonheur de presque tous les peuples du vieux continent, à en fait perdu près de 30% de sa “valeur marchande” depuis 2000, année de sa création, 2002 étant l’année de sa diffusion. Pourtant, l’endettement désormais abyssal de la plupart des pays européens (dont au premier rang France et Italie), sans mise en place de réformes structurelles dignes de ce nom, malgré les promesses des politiques qui se sont succédés  à la tête des états depuis 30 ans, reste un sujet de préoccupation limité. Tant que les taux restent au plus bas, voire négatifs.

Mais, parce qu’il y a toujours un “mais”, l’inflation semble bien s’installer durablement, au moins en occident, et les sources de craintes sont désormais focalisées sur la fréquence des inévitables hausses de taux et la baisse des injections de liquidités par les banques centrales. L’année qui s’est ouverte va-t-elle enfin sonner la fin de l’hystérie quasi généralisée autour d’un virus très probablement “fabriqué”, dont la létalité est et demeure très faible ? Rien n’est moins sur tant la fin de cette crise très médiatique risque de déboucher sur une contraction économique d’une toute autre ampleur. Voilà trop longtemps que états et banquiers centraux jouent avec le feu, pour le plus grand bonheur des marchés financiers. Les hausses des matières premières, de l’énergie, ne peuvent plus être masquées ni contenues. L’alimentaire suit cette tendance. Le spectre inflationniste va-t-il remplacer l’hydre de la pandémie ?

Peut-être est-il temps pour les peuples de reprendre le chemin de la raison. N’oublions pas la maxime d’Etienne de La Boétie qui, dans son ouvrage “discours de la servitude volontaire” déclarait : “Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux”.

Leave a Reply